Ce texte a été écrit à partir du défi #EcritHebdo du 10 juin 2020,
(à savoir écrire un texte commençant par « Hé ! Les jeunes »)
Il y a eu 15 minutes chrono de l’idée à la publication.
Hé !
Les jeunes sont partis.
On ne les voyait pas s’impliquer dans leurs études ; on se demandait comment ils trouveraient du travail plus tard.
On ne les voyait pas s’impliquer dans leur travail ; on se demandait s’ils allaient garder leur travail.
On ne les voyait pas s’engager en politique ; on se demandait comment ils comptaient changer le monde.
On ne les voyait pas s’assagir et se caser. Tout ce qui semblait les intéresser, c’était de traîner ensemble et prendre du bon temps.
On s’inquiétait vraiment de savoir s’ils finiraient par prendre leur place dans le monde.
Et ce matin ils sont partis.
Disparus.
De partout.
En même temps.
Ils n’ont pas investi en masse des locaux désaffectés. Les locaux sont toujours vides et désaffectés.
Ils ne sont pas sur les routes à chercher où ils vont s’installer. Les routes sont toujours pleines de voitures et de camions, mais ce sont les mêmes que tous les jours.
Ils ne sont pas partis dans les campagnes désertées pour retaper des fermes abandonnées. Les campagnes sont toujours à l’abandon.
Ils ne sont nulle part sur la planète.
On se demandait comment ils trouveraient leur place dans notre monde.
Maintenant, on a la réponse.